Actualités de la lutte contre les éoliennes / Nouveau livre : L'éolien en Question.

 

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Lettre de la Fédération Environnement Durable

lundi 11 décembre 2023 07:02
 
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 Chers amis et sympathisants 
Le livre de Marjolaine Villey-Migraine  et Bernard Durand 
"L’éolien en question " est paru !

 Vous pouvez le commander Chez l’éditeur « Le  Lys Bleu »  
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Toutes mes amitiés 

Marjolaine Villey-Migraine,  Administrateur de la Fédération Environnement Durable

L’éolien en question – Treize démentis sur l’intérêt de construire des parcs éoliens maritimes et terrestres en France

ÉLECTRICITÉ INTERMITTENTE 
ÉNERGIE RENOUVELABLE 
ÉOLIEN MARITIME 
ÉOLIEN TERRESTRE 
RÉSEAU DE TRANSPORT DE L’ÉLECTRICITÉ

Si la plupart des Français savent que les éoliennes peuvent détériorer leur patrimoine culturel et la santé des riverains mais aussi détruire la biodiversité, ils n’ont pas grande connaissance de leur fonctionnement dans le contexte énergétique français actuel. Les auteurs, libres de tout intérêt, démontent ici de façon rationnelle treize préjugés sur l’éolien très répandus dans l’opinion. 

Marjolaine Villey-Migraine est géographe et documentaliste cartothécaire. Adhérente de plusieurs associations, dont la FED – Fédération Environnement Durable –, elle anime la commission sur les énergies renouvelables d’un collectif de cinquante associations du Nord de l’Hérault et du Sud de l’Aveyron.

Bernard Durand est ingénieur, chercheur et naturaliste. Très actif dans nombre de groupes de réflexion sur les politiques énergétiques en France et en Europe, il a écrit plusieurs ouvrages à ce sujet.

contact: marjolaine.villey@gmail.com


CALVADOS
RÉUNION PUBLIQUE DE LA FONTAINEE DU PIN 
Vous Pouvez télécharger  le PDF du power-point présenté par l'association APEBM de Fontaine le Pin (Calvados) que je recommande à tous. Ce P.P. est très bien conçu et met en évidence la véritable catastrophe que représente ces nouvelles éoliennes géantes de plus de 200 m de haut pour les riverains, le paysage et l'environnement.
On se bat. Chacun se bat.
Tous unis contre l'invasion éolienne
Hervé Texier
Belle Normandie Environnement / FED 

Le samedi 10 juin 2023  Jean-Marie Launay  a écrit : 
bonjour Hervé,
Pour faire suite à notre réunion du 26 mai dernier, tu trouveras les articles de ouest france et des nouvelles de falaise.
Plusieurs élus de communes de la CDC du Cingal étaient présents.
Nous avons recueilli lors de cette réunion une quarantaine d'adhésions.
Vous pouvez télécharger ici le  PDF du power point que j'ai utilisébien amicalement
jean marie LAUNAY
APEBM soumont st quentin et cinglais

Voir ici la présentation article du journal de Falaise 


Indre 

NR logoces projets éoliens qui agitent les territoires

Les projets éoliens font énormément réagir.
© (Photo d'illustration NR)

Alors que les élus de Brenne ont refusé jeudi 8 juin 2023 l’implantation d’éoliennes sur le Parc naturel régional, les projets éoliens sur le territoire cristallisent les tensions.
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Le 21 mars à Mers-sur-Indre, une réunion organisée dans le cadre du Conseil national de la refondation Climat et biodiversité donnait l’occasion au préfet de l’Indre, Stéphane Bredin, de souligner que le département est actuellement bien placé au niveau de l’éolien puisqu’il compte 23 % des installations de la région mais que ces projets sont de plus en plus contestés et donnent lieu à des recours. Il ajoutait : « Il faut se réunir, se concerter pour les développer de manière raisonnable. »

Le représentant de l’État constatait que le photovoltaïque est, en règle générale, mieux accepté, et en déduisait : « Peut-être en faut-il davantage et en contrepartie, moins d’éolien pour atteindre les objectifs qui ont été fixés sans oublier l’agrivoltaïque. »

L’installation de panneaux solaires passe effectivement beaucoup mieux auprès des élus et de la population, pour preuve l’inauguration en grande pompe d’un parc de plus de 10.000 modules, fin 2021 à Saint-Marcel, et l’expression du même enthousiasme, cette semaine, à l’occasion de la mise en service d’un projet similaire au Pêchereau.

« Les élus ne sont plus maîtres de leur territoire »
Les retombées financières intéressantes ont bien sûr été mises en avant, un argument pas forcément pris en compte au niveau de l’éolien, même si Roland Caillaud, le maire de Pouligny-Saint-Pierre qui espère accueillir cinq antennes dans sa commune, avance l’intérêt de « produire de la richesse, le pétrole vert de demain » et souligne un investissement de 15 M€, du travail pour les entreprises locales et 150.000 € de retombées fiscales par an.

Alors que Martial Drui, maire de la commune voisine de Sauzelles fustige « le bulldozer des promoteurs », l’élu cabouin pense donc tout autrement, mais en Brenne, la présence d’un Parc naturel régional est un argument mis en avant par les détracteurs.

Jeudi 7 juin, c’était au tour des membres du comité syndical de cette collectivité de se prononcer et, sans trop de surprises, le non l’a emporté.

Cette décision devrait satisfaire le maire du Blanc, Gilles Lherpinière, qui soulignait avant cette réunion : « Le département de l’Indre a déjà beaucoup donné et être un Parc naturel régional veut dire quelque chose. Le label Natura 2000 est lié à la protection de l’environnement. Il faut se soumettre à certaines règles et j’espère que la future charte en tiendra compte. »

Son collègue de Concremiers, Daniel Dejollat, farouchement opposé à l’implantation de cinq mats sur sa commune, et dans les localités voisines, allait dans le même sens. « Nous ne sommes pas opposés à toutes les énergies vertes, mais à des gens qui veulent se faire de l’argent sur notre dos. Les élus qui représentent les citoyens ne sont plus maîtres de leur territoire, c’est scandaleux ! »

Dans la Vallée de la Creuse, les avis sont plus nuancés. Vincent Millan, maire d’Argenton et président de la communauté de communes, avoue : « Je n’ai pas une opinion très tranchée. Je suis globalement favorable aux énergies renouvelables. Mais le département est déjà bien équipé et installer un parc aux portes de la Vallée de la Creuse ne me semble pas le plus approprié. »

« Pas autant de questions pour les lignes à haute tension »
François Avisseau, conseiller départemental du canton d’Argenton évoque pour sa part « une contradiction avec la vocation touristique d’une région, dont le paysage contribue à son développement économique. Les gens s’inquiètent à juste titre des nuisances engendrées et nous avons déjà beaucoup participé à l’essor des énergies renouvelables avec la construction il y a un siècle du barrage d’Éguzon. »

Le maire de cette dernière commune, Jean- Paul Thibaudeau, rappelle : « Il y a plus de dix ans, le conseil municipal s’était déjà prononcé contre tous les projets proches de la Vallée de la Creuse et depuis cette position n’a jamais été désavouée. Nous allons la repréciser. »

Sa collègue de Vigoux, Brigitte Pipepeau, concernée par le dossier éolien Les Sables, indique quant à elle : « Quand le dossier a été présenté, je n’étais pas maire. Les installations prévues, qui provoquent une bagarre incessante, ne devraient pas polluer le paysage. Nous sommes au bout du PNR, encore loin de la Vallée de la Creuse, et je ne suis pas sûre que ce soit dérangeant. Lorsque les lignes à haute tension ont été mises en place, on ne s’est pas posé autant de questions. »

Comme on le voit, le débat est loin d’être terminé et les réunions des associations d'antis-éolien qui se multiplient actuellement en Brenne et Boischaut-Sud, comme ce fut le cas ces derniers jours à Celon, au Blanc et à Chaillac avec un rendez-vous destiné aux Anglais, ne vont pas faire baisser la tension.


  

Publié le 8 juin 2023

Loïk Le Floch-Prigent : « Qui se met l’argent de l’électricité dans les poches ? »

Par Jean-Baptiste Giraud
Publié le 8 juin 2023 à 11h07

Loïk Le Floch-Prigent, ingénieur et dirigeant d’entreprise français, revient sur la situation énergétique française. Il a été le PDG d’Elf Aquitaine, l’une des plus grandes compagnies pétrolières françaises, de 1989 à 1993. Avant cela, il a dirigé la compagnie nationale d’électricité, Électricité de France (EDF), de 1987 à 1989. Il a également été à la tête de Gaz de France (GDF) de 1986 à 1987. En plus de ces postes, Loïk Le Floch-Prigent a été impliqué dans divers autres rôles dans le secteur de l’énergie et a souvent été consulté en tant qu’expert sur les questions énergétiques, notamment en tant qu’ancien directeur de cabinet du ministère de l’Industrie. Il critique le manque d’action et de compréhension des dirigeants français concernant le coût et le prix de l’électricité.

 

Loïk Le Floch-Prigent, a-t-on retenu la leçon de la crise énergétique de cet hiver 2023 ? Avec les menaces de coupures d'électricité, de pénurie de gaz... Ou est-ce qu'on n'a rien compris ni rien vu ? 

« On n'a rien compris et on continue à ne rien faire. Alors on parle beaucoup, on ne fait rien. Alors le sujet fondamental, c'est que le coût de l'électricité en France est moins cher que partout ailleurs et que le prix est plus cher que partout d'ailleurs et que, par conséquent, il est nécessaire que nos dirigeants sachent comment on passe du coût au prix et quand ils comprendront comment on passe du coût au prix peut-être feront-ils un effort pour que le prix corresponde au coût. Mais nous n'aurons pas d'industrie vivante tant que nous ne serons pas revenus au prix égal au coût, plus bien sûr, un petit quelque chose. Et par conséquent, on est trois à quatre fois au-delà de ce qu'il faudrait ».

 

Est-ce juste un problème de décision politique et de compréhension des enjeux, ou est-ce beaucoup plus grave ? Y a-t-il, derrière, des gens qui se gavent avec de l'argent qu'ils n'auraient pas à mettre dans leur poche ?

« Quand je pose la question de savoir qui se met l'argent dans les poches entre 50 euros et 600 euros, il y a quand même une petite différence, dire oui, c'est peut-être un tel. C'est peut-être un tel. C'est peut-être un tel. Et moi, ça ne me satisfait pas comme réponse. Donc j'aimerais savoir qui ? Si ce sont les fournisseurs, qu’on me le dise, si ce sont les banques, qu'on me le dise, si c'est d'autres acteurs, qu'on me le dise, mais on ne peut pas continuer comme ça. C'est dire que n'importe quel individu en France a compris qu'il faut savoir passer du coût au prix. C'est simple. Je le dis à la télévision, je le dis à radio, je le dis à vous, c'est facile. C'est-à-dire que, quel est le prix, le coût du lait ? Le coût du lait, c'est le type qui est là et qui trait la vache. Bien. Alors comment on passe au prix? On vous explique comment ça passe au prix. Et monsieur Leclerc et m. Intermarché vous répondent : voilà comment on est arrivé à un prix important. Mais on sait.  Là, on ne sait pas comment on passe de 50 euros à 600 euros. Moi dans une de mes entreprises, je paie 600 euros le MWh. Or je sais qu’il sort des centres de production aujourd'hui à 50 euros ».

Mais si on le paye 600 euros, n'est-ce pas parce que l'électricité qui nous manque à des moments précis coûte en réalité très cher ?

 « Très peu. On fait 85 % à ce prix-là. Donc, si jamais vous prenez le prix moyen, ce qui était la position de Marcel Boiteux et la mienne depuis 30 ans, eh bien, vous avez effectivement un peu d'électricité qui est plus chère, mais vous arrivez à un coût moyen qui est bon. Alors que là, on n'est pas sur le coût moyen. On est sur le coût marginal, qui est une invention de l'école de Chicago, qui est une leçon stupide et qui n'est pas adaptée au secteur d'électricité. Pourquoi ? Parce que déjà vous avez un marché qui n'est pas pur et pas parfait à cause de l'éolien et du soleil, qui ne tenait pas dans le marché. Et par ailleurs, si jamais vous voulez faire de nouvelles centrales, ce qui n'a pas été fait depuis 20 ans en France, eh bien, vous devez avoir quelque chose de bancable. C'est facile à comprendre. Et par conséquent, d'avoir un coût, un tarif garanti pour les résidents. Ce tarif garanti, vous l'avez par nature dans le nucléaire puisque que c'est ce qui existe en Angleterre, grand pays libéral pour Hinkley Point et pour Sizewell. Et c'est le cas pour la Californie, grand pays libéral qui a également un tarif garanti. Donc, tant qu'on a un tarif garanti, on n'est pas dans le marché pur, c'est parfait. Donc cette espèce de fiction qu'il existe un marché parfait d'électricité est une erreur, c'est un mensonge ».

Que va-t-il se passer l'hiver prochain ? Va-t-on souffrir beaucoup plus ? Parce que là, pour le coup, on va avoir du mal à remplir les cuves de gaz. Et puis on va toujours avoir ces problèmes de production d'électricité...

« C'est-à-dire que si jamais il y a hiver doux, encore, on peut continuer l'hiver doux. On peut s'en sortir grossièrement. Cette année, on a acheté 13 Térawatt-heure à l'étranger. Alors c’étaient des Térawatt-heure au moment des pics. Et ces TWh correspondent très exactement à la fermeture de Fessenheim. On pourrait dire, si on n'avait pas fermé Fessenheim, qu'on avait la production correspondant à la consommation. Par contre, si jamais il y a un hiver froid, alors là on est en tension. Et si en plus, on continue à dire qu'il faut faire de la voiture électrique, il faut faire de la propre chaleur et qu'il faut dépenser plus d'électricité alors qu’on ne produit pas plus d'électricité, effectivement, on va être dans les difficultés. Donc la politique incohérente qui est menée est complètement incohérente au point qu'on n'est même pas capable de regarder les centrales qu'on a fermées pour savoir si on va les rouvrir parce qu'elles sont, il y en a deux au charbon, une au fioul. Alors que les Allemands continuent à augmenter leur production à partir du charbon et nous servent l'électricité correspondante. C'est complètement aberrant ».

Le bouclier tarifaire devait coûter 24 milliards d'euros en année pleine au gouvernement. Et ce matin, dans la presse économique, on voit qu'on parle de 7 milliards de coûts supplémentaires par rapport aux prévisions. Donc ça coûte 31 milliards d'euros de vendre de l'électricité pas chère ?

 « C'est encore à certains qui cirent les godasses. Le problème, c'est qu’on cire les godasses quand on est très gros. On cire les godasses quand, sur un certain nombre de sujets, on est gentil. Et puis l'ensemble de l'industrie qui fait 85% de l'emploi en France est à des tarifs absolument impossibles. Et par conséquent, ça mène à des faillites qui augmentent avec le temps. Et je vois les faillites, je les vois et visiblement le gouvernement ne les voit pas. Alors si jamais ils acceptent de regarder un peu ce qui se passe au monde de l'industrie, ils s'apercevront qu'il y a des faillites. Oui, et à cause du coût de l'énergie ».


Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable

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